Recouvrement International

 

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RECOUVREMENT INTERNATIONAL

 

Vous subissez des difficultés de paiement de la part de vos clients ?
Votre activité se fait en tout ou partie à l’international ?


Grâce à son réseau SEKUNDI, GEVO Recouvrement peut vous aider !

 

  

Le recouvrement de créances à l’international est une démarche complexe car dépendante des fortes disparités locales. Chaque pays dispose de ses propres lois, langues, us et coutumes qui représentent des contraintes auxquelles il faut s’adapter.
Le recouvrement de créances à l’international nécessite des connaissances spécifiques et une expertise juridique pour chaque pays.

Se lancer seul dans cette aventure se révèle donc souvent couteux, pour une issue incertaine.

Pour répondre à cette problématique, nous mobilisons depuis 15 ans un réseau d’experts locaux, présents dans de nombreux pays tels que l’Allemagne, l’Angleterre la Hollande, l’Espagne, l’Italie, la Suisse ou encore l’Autriche. Ils agissent sur place, dans le pays où se situe celui qui vous doit de l’argent. Implantés directement dans le territoire concerné, ils mettent à votre disposition leurs connaissances poussées du terrain, de ses lois ou encore de ses procédures avec pour seul objectif de briser les barrières entre vous et vos fonds.Le vrai succès du recouvrement international, c’est d’agir au plus près de celui qui vous doit de l’argent, dans sa langue et selon les procédures en vigueur dans son pays

Outre notre action de proximité, le succès de notre activité vient du fait que notre rémunération se déclenche uniquement si nos démarches aboutissent à un paiement. Plus qu’un partenaire, nous sommes donc une réelle partie prenante, totalement impliquée. De plus, la qualité de nos services étant identique peu importe le pays, les tarifs le sont également.

Pour tout retard de paiement et d’impayés de vos clients étrangers, le recouvrement international par GEVO Recouvrement et son réseau Sekundi sont les meilleurs alliés de votre trésorerie.

 

 

 

Covid 19 le Big One et la bonne gestion du Cash

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Covid 19 le Big One et la bonne gestion du Cash. Le Big One est le nom donné au séisme qui devrait un jour engloutir la Californie si les prévisions des sismologues se réalisent. En matière économique le premier semestre 2020 a probablement le statut de Big One. Une crise mondiale économique d’une ampleur inégalée qui va faire financièrement un nombre important de victimes. La lente sortie de confinement qui se dessine va remettre le Cash, la trésorerie au centre des préoccupations des entreprises. Ni la rentabilité, ni la productivité, ni le développement du chiffre d’affaires ne sauveront les entreprises, ce sera la trésorerie, le Cash.

Aborder ce sujet avec des outils d’avant la crise du Covid 19 est une erreur.

Tous les indicateurs sont cassés et inexacts ; les incidents de paiement ne sont plus enregistrés par la Banque de France, les bilans ne sont pas clos, les délais fiscaux sont reportés, les charges sociales ne sont pas payées et les comportements de paiement sont modifiés du fait des prêts de trésorerie garantis par l’Etat. Or toutes les analyses, les bases de données et les outils de décision sont basés sur ces indicateurs qui seront à minima inexacts pendant plusieurs mois.

Pour tout le monde fournisseurs, clients, consommateurs il est indispensable que l’activité économique redémarre. Se poseront alors les questions relatives aux retards de paiement et aux limites de crédit fournisseur à mettre en place pour les nouvelles livraisons. Ce sont les relations fournisseurs clients qu’il va falloir réinventer pour assurer à l’ensemble des acteurs économiques un matelas de Cash suffisant pour surmonter cette crise, et celles qui devraient suivre selon certains experts.

Après le déconfinement la solution ne sera pas de sauter à la gorge des clients qui ont du retard dans leurs paiements. Il faut inventer un nouveau partenariat basé sur des nouveaux délais et moyens de paiement. Les fournisseurs devront soutenir leurs clients en livrant des marchandises à crédit, les clients devront s’engager à payer de manière régulière quitte à étaler leurs règlements différemment. A ce jour le délai règlementaire pour payer ses factures est de 60 jours avec une importante échéance à terme. A la sortie du déconfinement il serait utile de rallonger le délai accordé de 30 à 60 jours mais en instaurant par exemple des règlements partiels toutes les 2 semaines. Il s’agirait d’une solution » gagnant / gagnant » le fournisseur anticipant une partie de ses rentrées d’argent et le client finançant ses achats de manière lissée et étalée. Un véritable dialogue devra s’engager entre fournisseur et client pour tisser une relation régulière et de confiance.

Les entreprises après le déconfinement devront se concentrer sur leur cœur de métier, la production ou l’achat de produits ainsi que leur commercialisation. Il n’a jamais été aussi utile d’externaliser la gestion du Cash qui est consommatrice de temps et de ressources quand elle est faite en interne. Et c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle certaines entreprises délaissent cette approche qui est indispensable si elles veulent survivre aux temps troublés qui s’annoncent.

 

En France le nombre d’entreprises ayant fait l’objet d’une procédure de faillite a reculé de 4,8 % l’an passé par rapport à 2018

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entreprise en faillite

En France le nombre d’entreprises ayant fait l’objet d’une procédure de faillite a reculé de 4,8 % l’an passé par rapport à 2018. On a recensé 52.000 défaillances en 2019. Ce sont 2.500 entreprises en moins qu’en 2018 qui ont fait faillite ou ont été placées en redressement judiciaire ou en procédure de sauvegarde. Sur le seul quatrième trimestre 2019, la baisse s’est même accélérée.

 L’amélioration est visible dans presque tous les métiers. Le nombre de liquidations judiciaires a beaucoup baissé. Dans le bâtiment, le commerce, l’industrie, les services aux entreprises et les services aux personnes, et la restauration, la faillite recule fortement. Le transport routier de marchandises et l’informatique et communication sont en revanche des secteurs qui ont connu une hausse de faillite l’an passé.

Une des explications de cette bonne performance globale en 2019, c’est que la consommation des ménages a tenu même si elle n’a pas été aussi dynamique que ce à quoi on pouvait s’attendre. Le contexte économique intérieur est plutôt meilleur que chez nos voisins.  Les créations d’emplois sont toujours fortes en 2019, ce qui a aussi contribué à la bonne activité économique. Ensuite,  les taux d’intérêt sont toujours très bas , ce qui aide les entreprises à se financer à moindre coût .  Après la crise des  »gilets jaunes », l’Etat a été capable d’accompagner les entreprises en difficulté.

 Les petites entreprises ont bien résisté l’an passé si elles ne sont pas tombées, cela ne signifie pas qu’elles aillent bien. Beaucoup souffrent. Les trésoreries continuent à être tendues.  Autre fait qui relativise un peu la baisse de faillite des entreprises l’an dernier, de nombreuses PME et même quelques entreprises de taille intermédiaires ont connu des difficultés. Près de 350 PME de plus de 50 salariés ont fait l’objet d’une faillite en 2019, soit presque une par jour. Sur les trois derniers mois de l’année, 100 ont fait défaillance.

Les difficultés des PME se concentrent dans l’industrie manufacturière. Certaines font face à des problématiques de transformation à marche forcée liée au développement durable, dans l’automobile par exemple. Conséquence de la faillite de PME, le nombre d’emplois menacés par les défaillances est en légère hausse sur 2019, de 1,6 %, à 175.000.

Comment va se passer l’année qui s’ouvre ? La croissance est attendue par les économistes à un niveau comparable à celui de 2019, c’est-à-dire de 1,2 % à 1,3 %. Pour 2020, il n’y a pas de crainte d’une forte hausse du nombre de faillite mais il paraît peu probable que l’on descende sous le seuil de 52.000 procédures collectives. Nous pourrions être aux alentours de 53.000 défaillances pour l’année 2020.

 

Conjoncture économique en Allemagne

Le centre de la finance allemande

Le centre de la finance allemande

Conjoncture économique en Allemagne.

La faiblesse persistante de l’économie affecte pleinement les entreprises en Allemagne. En raison de problèmes économiques, de nombreuses entreprises ne peuvent payer leurs factures qu’en retard ou pas du tout, rapporte l’Association allemande des assurances. Le commerce mondial stagne, la croissance en Allemagne s’affaiblit et les délais de paiement augmentent. Selon les projections, les assureurs commerciaux de crédit et de cautionnement devront faire face à des défauts de paiement d’environ 900 millions d’euros cette année. C’est une augmentation de 60% par rapport à l’année précédente Les problèmes sont particulièrement graves dans l’industrie automobile et, par la suite, dans les industries interdépendantes, y compris, par exemple, les produits chimiques, les métaux ou l’ingénierie mécanique et industrielle. L’industrie automobile est passée du statut de force motrice de l’économie allemande à celui de moteur de la récession. Car le changement structurel actuel nécessite des investissements importants. Et cela à un moment où les chiffres d’affaires baissent de manière significative. Les maillons les plus faibles de la chaîne semblent être les équipementiers automobiles. En tout état de cause, les assureurs-crédit estiment le risque de créances irrécouvrables pour les fournisseurs et les prestataires de services des petites et moyennes entreprises aussi élevé que lors de la crise économique et financière il y a une dizaine d’années. Le risque est particulièrement élevé pour les partenaires des fabricants de composants pour moteurs à combustion interne, groupes motopropulseurs ou électronique pour véhicules, rapportent les assureurs. « Avec l’affaire du diesel, le changement dans l’industrie automobile s’est considérablement accéléré. Les fournisseurs et prestataires de services des fournisseurs connaissent désormais des défauts de paiement et des retards. Mais la situation n’est pas seulement tendue dans le monde automobile. Selon le dernier « Baromètre des pratiques de paiement », les pertes pour créances irrécouvrables des entreprises allemandes ont globalement considérablement augmenté. Selon une enquête, qui a interrogé environ 2 700 entreprises dans 13 pays d’Europe occidentale, la valeur totale des créances impayées et radiées à la fin d’un exercice budgétaire est passée à 2,1% du chiffre d’affaires.

À titre de comparaison : dans l’enquête de l’année précédente, cette valeur était de 0,7%. Les faibles pourcentages des créances irrécouvrables ne semblent pas dramatiques, mais ils peuvent avoir un impact significatif sur la stabilité financière d’une entreprise. Afin de compenser une perte de 5 000 euros, une entreprise avec une marge nette de 2,5% doit générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 200 000 euros. Dans de nombreux cas, les entreprises se sont délibérément exposées au risque. Les entreprises allemandes interrogées accordent des délais de paiement à deux tiers de leurs clients en raison de la conjoncture économique en Allemagne. Un an auparavant le crédit fournisseur ne concernait que 25 % de leur chiffre d’affaires. De nombreuses entreprises ont réagi au refroidissement de l’économie mondiale ces derniers mois et à la conjoncture économique en Allemagne. Afin de sécuriser les ventes en période de faible demande, ils prennent plus de risques et accordent de plus en plus de délais de paiement. Au plus tard en 2020, davantage d’entreprises en Allemagne devraient faire faillite. Les agences de crédit n’excluent pas un revirement après de nombreuses années de prospérité avec un nombre de faillites en hausse, même pour 2019. « Une stagnation serait un succès », ont prédit les experts au printemps. Et en fait, il y a eu une augmentation des cas d’insolvabilité en août, comme le montrent les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique. 1626 entreprises ont dû déposer le Bilan soit 0,6% de plus qu’en août de l’année dernière.

Si du fait de la conjoncture économique en Allemagne le Bilan des entreprises en Allemagne se dégrade il n’en est pas de même pour les finances publiques qui restent florissantes.

L’industrie et l’économie allemande ont par le passé fait preuve de leur capacité de réaction et on peut être, dans l’intérêt de l’Europe, modérément confiant quant à l’avenir.

Il suffit de constater les investissements considérables réalisés dans la mobilité électrique par les grands groupes allemands pour en être persuadé.

 

Georges Vonfelt GEVO le 09 décembre 2019.

 

Les frais de recouvrement en Europe qui paie

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Les frais de recouvrement en Europe qui paie

En Allemagne les frais de recouvrement à la charge des débiteurs privés ou professionnels sont fixés par la loi. La liste des frais de recouvrement est détaillée par le législateur celui-ci allant jusqu’à chiffrer les montants pouvant être réclamés pour une simple lettre de relance.

C’est une différence majeure entre la France et l’Allemagne, la France allant jusqu’à interdire de réclamer des frais de recouvrement aux particuliers.

Le ministère fédéral allemand de la Justice et de la Protection des consommateurs souhaite réduire de 50 % les frais de recouvrement mis à la charge des débiteurs avec un nouveau projet de « loi visant à améliorer la protection des consommateurs en matière de frais de recouvrement ». Les professionnels allemands sont « vent debout « contre cette réforme, leurs arguments étant présentés ci-dessous. Cette réduction des frais de recouvrement affecterait non seulement les agences de recouvrement de créances et les avocats, mais également les créanciers confrontés à des coûts plus élevés. Ce serait selon les professionnels du recouvrement un renversement du principe pollueur-payeur.  En règle générale, deux à six mois s’écoulent entre la réception et la fermeture d’un dossier. Et dans les cas où un procès devient inévitable, le traitement du dossier va prendre de trois à six ans L’objectif reste toujours de recouvrer la créance à l’amiable. À cet égard, même avant la première lettre de rappel, de nombreuses étapes de test, des comparaisons de données et des vérifications de la solvabilité sont effectuées. Sur cette base, une stratégie de recouvrement individualisée de la dette par rapport à la situation du débiteur est déterminée. Ainsi les professionnels du recouvrement peuvent décider, à travers quelle communication, à quelle fréquence et avec quel objectif, gérer ce dossier.

Le projet allemand stipule que les consommateurs ne seront obligés de payer les frais de recouvrement d’un prestataire de services de recouvrement ou d’un avocat que s’ils en ont été informés à temps. Le projet voudrait imposer l’information du débiteur par une action incontestable et prouvée des risques financiers qu’il encoure s’il ne paie pas ses factures. La baisse des frais de recouvrement exigibles entrainerait un changement profond dans la rentabilité des services de recouvrement allemands.   Pour les professionnels allemands du recouvrement deux possibilités s’ouvrent à eux : soit les fournisseurs de services de recouvrement réduisent la portée de leurs activités en les adaptant à leurs perspectives de revenus. Soit les créanciers assument une partie des coûts du service de recouvrement.

Pour les allemands il s’agit d’un renversement du principe pollueur-payeur. Parce que ce n’est pas le créancier qui s’est mal conduit, mais le débiteur, et celui-ci, devrait payer pour son mauvais comportement. Les allemands demandent également à différencier les débiteurs privés et les débiteurs commerciaux. Les retards de paiement dans les entreprises doivent être aussi faibles que possible. Pour atteindre cet objectif, le système juridique allemand devrait selon eux infliger des conséquences juridiques graves aux entreprises débitrices qui ne respectent pas leurs engagements. De manière générale les professionnels du recouvrement allemands demandent que l’on s’éloigne de la forfaitarisation des frais de recouvrement pour la remplacer par une gradation de ces frais liée à la difficulté d’encaissement.

 

Le problème des frais de recouvrement des factures impayées est un sujet brulant dans tous les pays développés. Très souvent les particuliers sont protégés et pour les entreprises la relation commerciale que l’on cherche à maintenir est un véritable frein aux pratiques rigoureuses en matière de frais de recouvrement. La prévention est un des premiers leviers à utiliser pour tout d’abord tout mettre en œuvre pour que les retards de paiement soient réduits à la portion congrue.

Le développement du numérique et des nouveaux moyens de paiement va certainement changer la donne en réduisant sensiblement les impayés. Cependant il est incontestable qu’il faut sanctionner « au portefeuille » les mauvais coucheurs et les retardataires professionnels qui usent et abusent du crédit fournisseur.

Enfin il appartient au législateur de mettre en place des systèmes et procédures judicaires simples et peu couteuses pour permettre de sanctionner les comportements de mauvaise foi. Il est absolument anormal que dans de très nombreux cas aucune procédure n’est engagée car les frais à engager sont disproportionnés par rapport à la créance impayée. Les professionnels de la mauvaise foi en sont parfaitement informés.

Georges Vonfelt GEVO

Le commerce de détail européen dans la tourmente, quel avenir pour la distribution des biens de consommation ?

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Le commerce de détail européen a vécu ces 60 dernières années plusieurs révolutions qui a chaque fois en ont profondément changé la physionomie et ont toutes eu un impact sur notre société et notre mode de vie. Les évolutions récentes liées à l’essor du commerce sur Internet semblent franchir un nouveau cap, ce n’est plus la physionomie des villes et de leur périphérie qui change c’est la société qui évolue en profondeur.

Ces différentes évolutions du commerce impactent les commerçants mais également notre manière de vivre. On peut tenir compte de 4 étapes majeures qui sont :

 

Etape 1                Le commerce de centre-ville et les usines de production en Europe

Etape 2                La naissance de la grande distribution et de la délocalisation de la production l’apogée de l’automobile.

Etape 3                Le développement de la franchise, des centres commerciaux et la piétonisation des centre villes.

Etape 4                Le commerce en ligne et la désertification des centre villes.

 

Dans les années 50 celles de la reconstruction d’après-guerre, le commerce de centre-ville connait son apogée et les usines de production situées géographiquement à proximité des magasins tournent à plein régime. Les commerces spécialisés et les grands magasins de centre-ville sont prospères, les consommateurs n’étant que faiblement motorisés animent la vie des villes et des gros bourgs où se développent des activités annexes tels que les bistrots, restaurants et services en tous genres (cordonniers, menuisiers etc.)

 

Dans les années 60 émerge en Europe une nouvelle manière faire du commerce ce que l’on appelle la grande distribution qui est essentiellement alimentaire. La France sera la pionnière en la matière, les pays limitrophes tels que l’Allemagne et l’Italie étant plus en retrait. Des visionnaires vont acheter des terres agricoles en périphérie pour une bouchée de pain et y implanter des surfaces de vente de plus en plus grandes flanquées d’immenses parkings. Ce type de commerce connaitra un essor foudroyant avec des hypermarchés de plus de 10.000 m2 et des galeries marchandes louées à des commerces non alimentaires. Ces mastodontes vont peser par leurs centrales d’achat sur les prix de vente des industriels les incitants à délocaliser leur production tout d’abord vers les pays de l’Est (Pologne, République démocratique allemande, Tchécoslovaque aujourd’hui disparue). Puis la production, en raison de l’obsession du toujours moins cher des centrales d’achat, va s’implanter de plus en plus vers l’est (Vietnam, Inde, Chine) et aura une influence considérable sur le transport maritime et les besoins en matière de navires et de conteneurs. L’industrie automobile commencera à la même époque son essor les consommateurs soucieux d’acheter moins cher et avec moins de contraintes (parking) auront de plus en plus besoin d’utiliser une voiture.

Des années 70 aux années 2000 et malgré les soubresauts des chocs pétroliers une essor global du commerce dans tous les canaux de distribution se constate. Les indépendants démunis par rapport à la grande distribution rejoignent en grand nombre des franchises, les centres villes sont réservés aux piétons entrainant une « gentrification « du commerce indépendant (montée en gamme). Des centres commerciaux multi commerce voient le jour. Disparaissent en revanche du paysage urbain les bistrots, les petits artisans (cordonniers, serruriers, bouchers, menuisiers etc.) De 600.000 dans les années 60 le nombre de bistrots en France est passé à moins de 35.000 en 2018. La désertification des gros bourgs se met en marche. Les investisseurs institutionnels et privés achètent à prix élevé des murs de commerce entrainant des hausses de loyer dans les artères commerçantes.

Si au début des années 2000 la vente en ligne en est encore à ses balbutiements entrainant son lot de faillites et de défaillances en tous genres il n’en est plus de même en cette fin de décennie. Une roue géante est en train de prendre son élan et de tout laminer sur son passage.

Les commerces dans les villes moyennes ferment, les gros bourgs deviennent des cités dortoirs, la grande distribution perd des parts de marché et les marques même les plus prestigieuses, qui en réalité ne produisent plus rien en direct, tremblent sur leurs bases.

Les mastodontes de l’Internet (Amazon, Alibaba) sont en train de devenir le cauchemar du commerce traditionnel. En France ces vingt dernières années le législateur sous l’influence des petits commerçants et des industriels a mis en place des barrières légales pour empêcher le développement anarchique des super et hypermarchés, pour empêcher la mise en place de méga centrales d’achat et pour réduire le chantage aux remises et marges arrière de la grande distribution.

Toutes ces craintes se réalisent aujourd’hui amplifiées par le faible nombre d’acteurs dans la vente en ligne. Amazon est à ce jour le plus grand supermarché du monde même si les linéaires ont été remplacés par un site Internet. Amazon est également la plus grande Centrale d’Achats du monde. Et si le Big Brother d’Orwell était Jeff Bezos (PDG d’AMAZON) à qui on ne peut nier des qualités de visionnaire de génie ?

Il est incontestable que le commerce traditionnel va devoir de plus en plus investir des niches de marché pour survivre. Par exemple certains détaillants de la confection ont abandonné le marché de la mode en perpétuelle évolution pour se consacrer avec succès aux seniors qui eux ont encore du mal avec les achats en ligne. Des fabricants textiles ont concentré leurs investissements sur le « Never Out of Stock » (les produits de base sont toujours en stock) pour apporter un véritable plus à leurs clients submergés par le rythme des collections qui se renouvellent tous les 6 mois.

Qu’en est-il des paiements, de la gestion des impayées et du recouvrement ? Leur évolution est elle aussi majeure que celle du commerce de détail ?

Même si les habitudes dans certains pays dont la France sont encore tenaces on constate un changement profond en matière de moyens de paiement. Si au cours années 50 et 60 la lettre de change aussi appelée traite papier et le chèque sont les moyens de paiement les plus couramment utilisés très vite l’évolution du commerce va générer de nouvelles habitudes de paiement. Et ceci plus particulièrement en France ou Mr Moreno va inventer la carte à puces. Bien avant les pays limitrophes (Allemagne, Italie) les Français vont devenir de fervents utilisateurs de la carte de crédit sous l’impulsion de la grande distribution qui découvre un moyen de paiement simple et sécurisé évitant la manipulation des espèces et   la gestion des chèques impayés. Et les techniques de paiement ne cessent d’évoluer avec l’arrivée de la carte de paiement sans contact et avec la possibilité de paiement par Smartphone.

Les sociétés de recouvrement ont également professionnalisé, leur approche la démarche par encaisseur dans le cadre de visite domiciliaire ayant peu ou prou disparu. Les Tribunaux se sont mis au numérique il est possible de déposer des injonctions de paiement en ligne et de régler les frais de greffe par carte de crédit. Le renseignement commercial s’est également mis au tout numérique proposant des informations financières plus ou moins fiables à un prix extrêmement bas, sonnant le glas de beaucoup d’enquêteurs.

Ce qui n’a pas changé c’est la lourdeur et le coût des actions judicaires plus particulièrement dans le Sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Grèce, Portugal). Il s’est développé une vaste zone de non droit pour ce qui concerne le recouvrement des dettes de faible montant qui ne peuvent quasiment pas être encaissées.

Les sociétés de recouvrement vont devoir s’adapter à ce nouvel environnement. Il est probable que la dématérialisation des transactions et des paiements va modifier en profondeur le crédit fournisseur qui risque de se réduire de manière drastique obligeant le commerce à chercher de nouvelles méthodes de financement.

Comment rendre profitable la coopération avec une société de recouvrement ?

Un partenariat avec une société de recouvrement va vous aider à encaisser des créances qui sinon auraient du certainement être passées en pertes.

La société de recouvrement va vous débarrasser de la gestion des 20 % de clients qui provoquent 80 % de vos problèmes. Mais si cette coopération se fait sur de mauvaises bases il y aura de nombreux quiproquos. Soit vous avez transmis des créances trop anciennes et vous êtes déçus du manque de résultat, soit vous avez transmis des créances trop récentes et vous êtes agacés par la facture d’honoraire alors que vous estimez que vous auriez pu encaisser cette créance vous-même.

Si la coopération se fait sur des bases solides les deux partenaires vont en tirer avantage.

Les règles suivantes sont à respecter:
• Mise en place d’un processus interne qui évitera que les créances soient transmises trop tôt ou trop tard
• Transmettez un dossier complet avec toutes les informations utiles
• Suivez les conseils du cabinet de recouvrement ce sont des professionnels ils savent ce qu’ils font.
• Ne négocier pas avec un débiteur qui vous contacte en direct pour contourner les actions entreprises par le cabinet de recouvrement.
• Donnez au cabinet de recouvrement une chance de vous prouver son savoir-faire en lui transmettant un dossier qui peut être recouvré.
Il faut mettre en place un agenda afin que les dossiers ne soient transmis ni trop tôt n trop tard à la société de recouvrement. Cet agenda dépendra de votre business model de votre branche d’activité et de la manière dont vous organisez vos relances. Il faut cependant prendre en considération que si un de vos clients ne réagit à aucune de vos relances c’est qu’il a décidé de ne plus traiter avec vous. Il est alors temps de confier son dossier au recouvrement.

Quand une société de recouvrement met la pression sur un débiteur celui-ci aura bien souvent la réaction de contacter directement son fournisseur. Si le fournisseur accepte de négocier en direct la société de recouvrement aura perdu toute capacité d’exercer un ascendant psychologique sur le débiteur. Et au prochain problème le débiteur utilisera de la même méthodologie pour obtenir des délais de paiement et un crédit fournisseur gratuit.

Recouvrer des impayés est un métier difficile. Un très grand nombre de dossiers reçus ne sera jamais encaissé et ce quels que soient les méthodes employées et les efforts consentis. Changer de manière permanente de partenaire recouvrement est un mauvais calcul. Il faut confier des affaires qui peuvent être menées à leur terme puis construire une relation durable de partenariat.

Evolution judicaire pour les frais de recouvrement.

Depuis 2012 en France suite à la publication l’article L 411-6 du code de commerce il est prévu que les frais de recouvrement y compris les honoraires de succès soient mis à la charge du débiteur.

Dans les années qui ont suivi ce texte, son application a été freinée par le Tribunaux, les juges s’opposant à son application et maintenant l’indemnisation du créancier sur la seule base de l’article 700 du code de procédure civile. Comme évoqué dans nos précédentes publications le statut des juges commerciaux est particulier du fait qu’il ne s’agit pas de juges professionnels.

Dans de nombreux jugements les Tribunaux décidaient de ne pas appliquer les dispositions d’ l’article L 411-6 pour ce qui concerne les honoraires et frais de recouvrement.

Jusqu’en 2014 il n’existe quasiment aucune décision favorable au créancier pour ce qui concerne les frais. Les Tribunaux de Paris et de Nanterre étaient ceux qui s’opposaient le plus à ces nouvelles dispositions.

Depuis 2016 la situation s’est considérablement améliorée, de plus en plus de jugements accordant le remboursement des frais et honoraires de succès au créancier.

Les Tribunaux de Paris et Nanterre ont complément changé leur façon de voir et acceptent que soient mis à la charge du débiteur les frais de recouvrement y compris l’honoraire de succès.

Le problème qui subsiste c’est qu’il faille intenter une procédure contentieuse, synonymes de coûts importants, pour obtenir la prise en charge de ces frais. Une telle procédure ne fait pas de sens si à son terme il s’avère que le débiteur est insolvable. Il est indispensable de vérifier au préalable quelles sont les chances de recouvrer l’impayé avant de se lancer dans une procédure qui peut durer de 12 à 18 mois.

Les petites créances sont exclues de cet avantage car leur montant ne justifie pas une action en justice. Il est urgent que le législateur français se penche sur la question des petites créances qui cumulées peuvent atteindre des sommes considérables.

Georges Vonfelt
www.gevo.fr

De l’importance de la signature en droit français

Les artisans et de manière générale tous ceux qui accordent du crédit fournisseur à leurs clients se doivent de veiller à la signature par leurs clients des commandes, devis et bons de livraison.

Ceux qui négligent cette condition risquent d’avoir des soucis si le client venait à contester la réalité des travaux, la livraison ou la conformité des biens commandés et donc refuser le paiement.

La cour de Cassation le 11 octobre 2017 a statué sur les faits suivants : un artisan avait réalisé des travaux pour un agriculteur sans faire signer de devis. A la fin des travaux ceux-ci ont été contestés par le client au motif qu’il n’avait pas signé de devis. L’artisan n’a pu fournir que des témoignages d’entreprises ayant travaillé sur le chantier. Mais la cour de Cassation a décidé que ces témoignages n’étaient pas suffisants car au-delà de 1.500 € de travaux un devis signé est obligatoire.

L’artisan n’a pas pu faire condamner son client à lui payer les factures qu’il avait établies même si les travaux avaient bien été réalisés.

La prévention des impayés passe impérativement par le respect du formalisme et l’obtention de signatures sur les documents commerciaux, pour les professionnels celle-ci doit être accompagnée du cachet commercial du client.

Arrêt du 11 Octobre 2017 Numero 16-22507.

Les pièges à éviter dans les conditions de paiement.

Tout retard par rapport aux délais de paiement accordés à vos clients est en fait et selon l’orthodoxie financière une remise supplémentaire accordée par le fournisseur.

De quoi faut-il tenir compte pour fixer vos délais de paiement ?

Dans tous les cas il faut prendre en compte les obligations légales. En France par exemple la Loi a fixé le délai maximum de paiement à 60 jours de la date de facturation.

Il est un concept qu’il est utile de prendre en considération c’est celui du flux de trésorerie de votre client.

Dans la restauration par exemple les fournisseurs livrent plusieurs fois par semaine. Les clients du restaurateur paient eux comptant. Il serait anormal, contreproductif et un non-sens de gestion d’accorder aux restaurateurs un délai de paiement de 60 jours.

Dans le domaine de la confection les marchandises livrées sont achetées par les consommateurs entre 4 et 6 mois plus tard. Le détaillant ne sera pas en mesure de payer son stock au bout de 30 jours sauf à obtenir de son banquier un crédit de trésorerie ce qui n’est pas toujours évident à l’heure actuelle. Le fournisseur devra mettre en place des dates de valeur ou de plans de paiement pour s’adapter aux flux de trésorerie spécifiques de ce type de clients.

Le fournisseur qui pour ses délais de paiement ne prend pas en compte les flux de trésorerie de ses propres clients s’expose à des retards de paiement, à des factures impayées et à des dossiers de recouvrement contentieux.