Recouvrement commercial et faillite d’entreprise

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Recouvrement commercial et faillite d’entreprise sont parfois liés. Quand un dossier arrive dans un cabinet de recouvrement, quand le montant de la créance en recouvrement est élevé et si la situation du débiteur est fragile les actions de recouvrement conduisent parfois à la faillite de l’entreprise débitrice. On peut donc se poser la question de la pertinence de l’action de la société de recouvrement. En réalité ce ne sont pas les actions de recouvrement qui ont conduit à la faillite de l’entreprise celle-ci était très certainement déjà en état de cessation de paiement. Les procédures de recouvrement ne sont que les gouttes d’eau qui font déborder le vase.

Les procédures de faillite sont la plupart du temps longues et sans issue, le créancier dit chirographaire (celui qui ne bénéficie d’aucune sureté) n’ayant que fort peu de chance de récupérer ce qui lui est du.

Faut-il dans ces cas renoncer aux actions de recouvrement ? La réponse est clairement non car seul celui qui agit garde une chance de se faire payer ses factures. Un des conseils usuels de prévention était de dire aux fournisseurs de se renseigner sur la solvabilité de leurs clients et de garder leur limite de crédit sous surveillance. Cette règle de bon sens se heurte aujourd’hui à des nouvelles difficultés. En effet le secret des affaires dans un monde en pleine transparence devient de plus en plus opaque. En France par exemple il est maintenant possible pour les petites et moyennes entreprises de rendre leurs bilans confidentiels alors qu’il y a quelques années ceci était considéré comme un délit susceptible de poursuites par le ministère public. Il n’est plus rare de voir des entreprises bien cotées par les sociétés de renseignement basculer du jour au lendemain dans une situation de faillite.

Un des remèdes aux pertes liées aux faillites d’entreprise est d’adapter la limite de crédit à la taille du client. Il est fréquent de voir arriver au recouvrement des dossiers importants qui concernent de toutes petites entreprises. Quand une société est en difficultés elle se précipitera dans les bras d’un fournisseur prêt à lui faire crédit. Le commercial sera enthousiaste à l’idée de développer son chiffre d’affaires et tout le monde va tomber dans le piège du crédit fournisseur. Ce sont les entreprises exportatrices qui s’implantent dans un nouveau pays qui ont le plus de chances de tomber dans ce genre de piège. Les pertes et difficultés de recouvrement sont en fait liées à la politique de résultat à court terme qui pénalisent les exportateurs qui n’ont pas prévu un développement modéré et soutenu par un budget conséquent.