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Retard de paiement, Patience et Impatience, la stratégie à adopter.

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Retard de paiement, Patience et Impatience, la stratégie à adopter.

Un retard de paiement quoi de plus énervant. Le travail a été fait en temps et en heure, la prestation de service rendue d’excellente qualité, la marchandise livrée au délai convenu en conformité avec la commande et le client ne remplit pas ses obligations. Il vous confronte avec un nouveau retard de paiement. Plus la commande est importante plus ce retard de paiement va jouer avec vos nerfs. Vous avez payé vos propres fournisseurs, vos salariés, vos charges, et la trésorerie commence à sérieusement souffrir de ce retard de paiement. Votre banquier montre des signes d’impatience. Comment réagir ?

Bien souvent les réactions vont être inadaptées. Face au retard de paiement d’un important client la tendance de l’entreprise fournisseur est de faire preuve de patience. On ne va pas fâcher un gros client qui risque de prendre mal une relance, il va bientôt passer une nouvelle commande dont notre entreprise a besoin. Pour éviter une nouvelle guerre entre commercial et administratif le mot d’ordre va être patience, il va bien finir par payer et il a toujours payé. Il s’agit d’une erreur de stratégie. Soit il y a un problème administratif (mauvais destinataire, changement d’interlocuteur, réclamation non traitée) et dans ce cas-là la patience se justifie face à un retard de paiement, soit il n’y a aucun litige et à ce moment-là l’impatience est de mise.

Dans les semaines suivant l’échéance convenue l’impatience est nécessaire, vous avez fait votre travail à votre client de ne pas avoir de retard de paiement et de payer en temps et en heure comme il s’y est engagé. Faire preuve d’impatience «  polie » quand l’échéance est dépassée c’est le meilleur moyen de garantir que la facture sera payée. Un client qui a toujours des retards de paiement qui vous prend pour son banquier ne vous mérite pas. Bien souvent une grande part de votre marge va être effacée par le comportement de ce client.

Le retard de paiement persiste et l’entreprise décide de recourir aux grands moyens. Elle va par exemple faire appel à une société de recouvrement de créances et là c’est l’impatience qui va être de mise. L’entreprise va attendre des résultats immédiats de la société de recouvrement de créances, elle ne va pas comprendre qu’au bout de quelques jours il n’y ait pas de résultat alors qu’elle-même n’a pas eu de résultat après plusieurs semaines d’efforts. C’est une nouvelle erreur de stratégie. Quand on a décidé de donner un aspect contentieux au retard de paiement, quand une mission a été confiée à une société de recouvrement de créances il faut faire preuve de patience. Les procédures sont longues, les obligations règlementaires tatillonnes. Quand on est engagé dans un contentieux il faut faire preuve de patience. Si votre créance est justifiée et sauf faillite de celui qui vous doit de l’argent la patience, quand un contentieux est engagé, va payer.

Quand celui qui vous doit de l’argent est à l’étranger les attitudes de patience et d’impatience face à un retard de paiement sont exacerbées, et doivent être mises en œuvre de la même manière c’est-à-dire impatience dès l’échéance dépassée, patience en cas de contentieux.

 

Covid 19 le Big One et la bonne gestion du Cash

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Covid 19 le Big One et la bonne gestion du Cash. Le Big One est le nom donné au séisme qui devrait un jour engloutir la Californie si les prévisions des sismologues se réalisent. En matière économique le premier semestre 2020 a probablement le statut de Big One. Une crise mondiale économique d’une ampleur inégalée qui va faire financièrement un nombre important de victimes. La lente sortie de confinement qui se dessine va remettre le Cash, la trésorerie au centre des préoccupations des entreprises. Ni la rentabilité, ni la productivité, ni le développement du chiffre d’affaires ne sauveront les entreprises, ce sera la trésorerie, le Cash.

Aborder ce sujet avec des outils d’avant la crise du Covid 19 est une erreur.

Tous les indicateurs sont cassés et inexacts ; les incidents de paiement ne sont plus enregistrés par la Banque de France, les bilans ne sont pas clos, les délais fiscaux sont reportés, les charges sociales ne sont pas payées et les comportements de paiement sont modifiés du fait des prêts de trésorerie garantis par l’Etat. Or toutes les analyses, les bases de données et les outils de décision sont basés sur ces indicateurs qui seront à minima inexacts pendant plusieurs mois.

Pour tout le monde fournisseurs, clients, consommateurs il est indispensable que l’activité économique redémarre. Se poseront alors les questions relatives aux retards de paiement et aux limites de crédit fournisseur à mettre en place pour les nouvelles livraisons. Ce sont les relations fournisseurs clients qu’il va falloir réinventer pour assurer à l’ensemble des acteurs économiques un matelas de Cash suffisant pour surmonter cette crise, et celles qui devraient suivre selon certains experts.

Après le déconfinement la solution ne sera pas de sauter à la gorge des clients qui ont du retard dans leurs paiements. Il faut inventer un nouveau partenariat basé sur des nouveaux délais et moyens de paiement. Les fournisseurs devront soutenir leurs clients en livrant des marchandises à crédit, les clients devront s’engager à payer de manière régulière quitte à étaler leurs règlements différemment. A ce jour le délai règlementaire pour payer ses factures est de 60 jours avec une importante échéance à terme. A la sortie du déconfinement il serait utile de rallonger le délai accordé de 30 à 60 jours mais en instaurant par exemple des règlements partiels toutes les 2 semaines. Il s’agirait d’une solution » gagnant / gagnant » le fournisseur anticipant une partie de ses rentrées d’argent et le client finançant ses achats de manière lissée et étalée. Un véritable dialogue devra s’engager entre fournisseur et client pour tisser une relation régulière et de confiance.

Les entreprises après le déconfinement devront se concentrer sur leur cœur de métier, la production ou l’achat de produits ainsi que leur commercialisation. Il n’a jamais été aussi utile d’externaliser la gestion du Cash qui est consommatrice de temps et de ressources quand elle est faite en interne. Et c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle certaines entreprises délaissent cette approche qui est indispensable si elles veulent survivre aux temps troublés qui s’annoncent.

 

Conjoncture économique en Allemagne

Le centre de la finance allemande

Le centre de la finance allemande

Conjoncture économique en Allemagne.

La faiblesse persistante de l’économie affecte pleinement les entreprises en Allemagne. En raison de problèmes économiques, de nombreuses entreprises ne peuvent payer leurs factures qu’en retard ou pas du tout, rapporte l’Association allemande des assurances. Le commerce mondial stagne, la croissance en Allemagne s’affaiblit et les délais de paiement augmentent. Selon les projections, les assureurs commerciaux de crédit et de cautionnement devront faire face à des défauts de paiement d’environ 900 millions d’euros cette année. C’est une augmentation de 60% par rapport à l’année précédente Les problèmes sont particulièrement graves dans l’industrie automobile et, par la suite, dans les industries interdépendantes, y compris, par exemple, les produits chimiques, les métaux ou l’ingénierie mécanique et industrielle. L’industrie automobile est passée du statut de force motrice de l’économie allemande à celui de moteur de la récession. Car le changement structurel actuel nécessite des investissements importants. Et cela à un moment où les chiffres d’affaires baissent de manière significative. Les maillons les plus faibles de la chaîne semblent être les équipementiers automobiles. En tout état de cause, les assureurs-crédit estiment le risque de créances irrécouvrables pour les fournisseurs et les prestataires de services des petites et moyennes entreprises aussi élevé que lors de la crise économique et financière il y a une dizaine d’années. Le risque est particulièrement élevé pour les partenaires des fabricants de composants pour moteurs à combustion interne, groupes motopropulseurs ou électronique pour véhicules, rapportent les assureurs. « Avec l’affaire du diesel, le changement dans l’industrie automobile s’est considérablement accéléré. Les fournisseurs et prestataires de services des fournisseurs connaissent désormais des défauts de paiement et des retards. Mais la situation n’est pas seulement tendue dans le monde automobile. Selon le dernier « Baromètre des pratiques de paiement », les pertes pour créances irrécouvrables des entreprises allemandes ont globalement considérablement augmenté. Selon une enquête, qui a interrogé environ 2 700 entreprises dans 13 pays d’Europe occidentale, la valeur totale des créances impayées et radiées à la fin d’un exercice budgétaire est passée à 2,1% du chiffre d’affaires.

À titre de comparaison : dans l’enquête de l’année précédente, cette valeur était de 0,7%. Les faibles pourcentages des créances irrécouvrables ne semblent pas dramatiques, mais ils peuvent avoir un impact significatif sur la stabilité financière d’une entreprise. Afin de compenser une perte de 5 000 euros, une entreprise avec une marge nette de 2,5% doit générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 200 000 euros. Dans de nombreux cas, les entreprises se sont délibérément exposées au risque. Les entreprises allemandes interrogées accordent des délais de paiement à deux tiers de leurs clients en raison de la conjoncture économique en Allemagne. Un an auparavant le crédit fournisseur ne concernait que 25 % de leur chiffre d’affaires. De nombreuses entreprises ont réagi au refroidissement de l’économie mondiale ces derniers mois et à la conjoncture économique en Allemagne. Afin de sécuriser les ventes en période de faible demande, ils prennent plus de risques et accordent de plus en plus de délais de paiement. Au plus tard en 2020, davantage d’entreprises en Allemagne devraient faire faillite. Les agences de crédit n’excluent pas un revirement après de nombreuses années de prospérité avec un nombre de faillites en hausse, même pour 2019. « Une stagnation serait un succès », ont prédit les experts au printemps. Et en fait, il y a eu une augmentation des cas d’insolvabilité en août, comme le montrent les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique. 1626 entreprises ont dû déposer le Bilan soit 0,6% de plus qu’en août de l’année dernière.

Si du fait de la conjoncture économique en Allemagne le Bilan des entreprises en Allemagne se dégrade il n’en est pas de même pour les finances publiques qui restent florissantes.

L’industrie et l’économie allemande ont par le passé fait preuve de leur capacité de réaction et on peut être, dans l’intérêt de l’Europe, modérément confiant quant à l’avenir.

Il suffit de constater les investissements considérables réalisés dans la mobilité électrique par les grands groupes allemands pour en être persuadé.

 

Georges Vonfelt GEVO le 09 décembre 2019.

 

Recouvrement commercial et faillite d’entreprise

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Recouvrement commercial et faillite d’entreprise sont parfois liés. Quand un dossier arrive dans un cabinet de recouvrement, quand le montant de la créance en recouvrement est élevé et si la situation du débiteur est fragile les actions de recouvrement conduisent parfois à la faillite de l’entreprise débitrice. On peut donc se poser la question de la pertinence de l’action de la société de recouvrement. En réalité ce ne sont pas les actions de recouvrement qui ont conduit à la faillite de l’entreprise celle-ci était très certainement déjà en état de cessation de paiement. Les procédures de recouvrement ne sont que les gouttes d’eau qui font déborder le vase.

Les procédures de faillite sont la plupart du temps longues et sans issue, le créancier dit chirographaire (celui qui ne bénéficie d’aucune sureté) n’ayant que fort peu de chance de récupérer ce qui lui est du.

Faut-il dans ces cas renoncer aux actions de recouvrement ? La réponse est clairement non car seul celui qui agit garde une chance de se faire payer ses factures. Un des conseils usuels de prévention était de dire aux fournisseurs de se renseigner sur la solvabilité de leurs clients et de garder leur limite de crédit sous surveillance. Cette règle de bon sens se heurte aujourd’hui à des nouvelles difficultés. En effet le secret des affaires dans un monde en pleine transparence devient de plus en plus opaque. En France par exemple il est maintenant possible pour les petites et moyennes entreprises de rendre leurs bilans confidentiels alors qu’il y a quelques années ceci était considéré comme un délit susceptible de poursuites par le ministère public. Il n’est plus rare de voir des entreprises bien cotées par les sociétés de renseignement basculer du jour au lendemain dans une situation de faillite.

Un des remèdes aux pertes liées aux faillites d’entreprise est d’adapter la limite de crédit à la taille du client. Il est fréquent de voir arriver au recouvrement des dossiers importants qui concernent de toutes petites entreprises. Quand une société est en difficultés elle se précipitera dans les bras d’un fournisseur prêt à lui faire crédit. Le commercial sera enthousiaste à l’idée de développer son chiffre d’affaires et tout le monde va tomber dans le piège du crédit fournisseur. Ce sont les entreprises exportatrices qui s’implantent dans un nouveau pays qui ont le plus de chances de tomber dans ce genre de piège. Les pertes et difficultés de recouvrement sont en fait liées à la politique de résultat à court terme qui pénalisent les exportateurs qui n’ont pas prévu un développement modéré et soutenu par un budget conséquent.

 

Factures impayées les mauvaises habitudes.

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Factures impayées les mauvaises habitudes ont la vie dure. Les médias, les réseaux sociaux et les forums de discussion sur les sujets économiques ne cessent d’évoquer la prochaine crise économique mondiale qui selon eux se profile à l’horizon. Une des conséquences de cette crise en gestation sera une recrudescence des factures impayées. Pour les professionnels du risque client, pour les crédit-manager et les professionnels de la relance des factures impayées tous les indicateurs sont au rouge. Les prémices de la crise se constatent par une recrudescence des retards de paiement dans tous les domaines d’activité. Partout où l’initiative de paiement est laissée au client (paiement par chèque, virement, traite) les retards de paiement et les factures impayées s’accumulent. Les règlements ne sont obtenus que par un travail fastidieux et consommateur de temps pour effectuer les relances. Ce travail est d’autant plus difficile que la situation économique favorable des dernières années à conduit à un retour massif des mauvaises habitudes en matière de prévention des factures impayées. Et pourtant 4 règles simples et faciles à mettre en œuvre vont permettre de réduire de manière significative les factures impayées elles concernent :

Le fichier client

La facturation

Les litiges

« Time is money «

Le fichier client géré par l’équipe commerciale doit contenir impérativement les éléments suivants

La raison sociale exacte du client et non son nom commercial

Le téléphone portable du dirigeant

L’adresse mail de la personne en charge des règlements

Les coordonnées bancaires exactes (Relevé d’identité bancaire + IBAN)

Le numéro d’enregistrement au Registre commerce.

Seul un ficher client bien tenu permettra de mettre en place une facturation sans erreurs et rendra le travail des équipes chargées des relances plus facile.

Les litiges doivent être identifiés ce qui nécessite d’avoir le nom de l’interlocuteur et un moyen de le contacter.

Et enfin l’adage Time is Money n’existe pas sans raison. En tant que professionnel du recouvrement nous voyons arriver tous les jours des dossiers avec la mention suivante « cela fait des mois qu’il ne réagit à rien il n’a même pas cherché la lettre recommandée »., Eviter les factures impayées

 

Le commerce de détail européen dans la tourmente, quel avenir pour la distribution des biens de consommation ?

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Le commerce de détail européen a vécu ces 60 dernières années plusieurs révolutions qui a chaque fois en ont profondément changé la physionomie et ont toutes eu un impact sur notre société et notre mode de vie. Les évolutions récentes liées à l’essor du commerce sur Internet semblent franchir un nouveau cap, ce n’est plus la physionomie des villes et de leur périphérie qui change c’est la société qui évolue en profondeur.

Ces différentes évolutions du commerce impactent les commerçants mais également notre manière de vivre. On peut tenir compte de 4 étapes majeures qui sont :

 

Etape 1                Le commerce de centre-ville et les usines de production en Europe

Etape 2                La naissance de la grande distribution et de la délocalisation de la production l’apogée de l’automobile.

Etape 3                Le développement de la franchise, des centres commerciaux et la piétonisation des centre villes.

Etape 4                Le commerce en ligne et la désertification des centre villes.

 

Dans les années 50 celles de la reconstruction d’après-guerre, le commerce de centre-ville connait son apogée et les usines de production situées géographiquement à proximité des magasins tournent à plein régime. Les commerces spécialisés et les grands magasins de centre-ville sont prospères, les consommateurs n’étant que faiblement motorisés animent la vie des villes et des gros bourgs où se développent des activités annexes tels que les bistrots, restaurants et services en tous genres (cordonniers, menuisiers etc.)

 

Dans les années 60 émerge en Europe une nouvelle manière faire du commerce ce que l’on appelle la grande distribution qui est essentiellement alimentaire. La France sera la pionnière en la matière, les pays limitrophes tels que l’Allemagne et l’Italie étant plus en retrait. Des visionnaires vont acheter des terres agricoles en périphérie pour une bouchée de pain et y implanter des surfaces de vente de plus en plus grandes flanquées d’immenses parkings. Ce type de commerce connaitra un essor foudroyant avec des hypermarchés de plus de 10.000 m2 et des galeries marchandes louées à des commerces non alimentaires. Ces mastodontes vont peser par leurs centrales d’achat sur les prix de vente des industriels les incitants à délocaliser leur production tout d’abord vers les pays de l’Est (Pologne, République démocratique allemande, Tchécoslovaque aujourd’hui disparue). Puis la production, en raison de l’obsession du toujours moins cher des centrales d’achat, va s’implanter de plus en plus vers l’est (Vietnam, Inde, Chine) et aura une influence considérable sur le transport maritime et les besoins en matière de navires et de conteneurs. L’industrie automobile commencera à la même époque son essor les consommateurs soucieux d’acheter moins cher et avec moins de contraintes (parking) auront de plus en plus besoin d’utiliser une voiture.

Des années 70 aux années 2000 et malgré les soubresauts des chocs pétroliers une essor global du commerce dans tous les canaux de distribution se constate. Les indépendants démunis par rapport à la grande distribution rejoignent en grand nombre des franchises, les centres villes sont réservés aux piétons entrainant une « gentrification « du commerce indépendant (montée en gamme). Des centres commerciaux multi commerce voient le jour. Disparaissent en revanche du paysage urbain les bistrots, les petits artisans (cordonniers, serruriers, bouchers, menuisiers etc.) De 600.000 dans les années 60 le nombre de bistrots en France est passé à moins de 35.000 en 2018. La désertification des gros bourgs se met en marche. Les investisseurs institutionnels et privés achètent à prix élevé des murs de commerce entrainant des hausses de loyer dans les artères commerçantes.

Si au début des années 2000 la vente en ligne en est encore à ses balbutiements entrainant son lot de faillites et de défaillances en tous genres il n’en est plus de même en cette fin de décennie. Une roue géante est en train de prendre son élan et de tout laminer sur son passage.

Les commerces dans les villes moyennes ferment, les gros bourgs deviennent des cités dortoirs, la grande distribution perd des parts de marché et les marques même les plus prestigieuses, qui en réalité ne produisent plus rien en direct, tremblent sur leurs bases.

Les mastodontes de l’Internet (Amazon, Alibaba) sont en train de devenir le cauchemar du commerce traditionnel. En France ces vingt dernières années le législateur sous l’influence des petits commerçants et des industriels a mis en place des barrières légales pour empêcher le développement anarchique des super et hypermarchés, pour empêcher la mise en place de méga centrales d’achat et pour réduire le chantage aux remises et marges arrière de la grande distribution.

Toutes ces craintes se réalisent aujourd’hui amplifiées par le faible nombre d’acteurs dans la vente en ligne. Amazon est à ce jour le plus grand supermarché du monde même si les linéaires ont été remplacés par un site Internet. Amazon est également la plus grande Centrale d’Achats du monde. Et si le Big Brother d’Orwell était Jeff Bezos (PDG d’AMAZON) à qui on ne peut nier des qualités de visionnaire de génie ?

Il est incontestable que le commerce traditionnel va devoir de plus en plus investir des niches de marché pour survivre. Par exemple certains détaillants de la confection ont abandonné le marché de la mode en perpétuelle évolution pour se consacrer avec succès aux seniors qui eux ont encore du mal avec les achats en ligne. Des fabricants textiles ont concentré leurs investissements sur le « Never Out of Stock » (les produits de base sont toujours en stock) pour apporter un véritable plus à leurs clients submergés par le rythme des collections qui se renouvellent tous les 6 mois.

Qu’en est-il des paiements, de la gestion des impayées et du recouvrement ? Leur évolution est elle aussi majeure que celle du commerce de détail ?

Même si les habitudes dans certains pays dont la France sont encore tenaces on constate un changement profond en matière de moyens de paiement. Si au cours années 50 et 60 la lettre de change aussi appelée traite papier et le chèque sont les moyens de paiement les plus couramment utilisés très vite l’évolution du commerce va générer de nouvelles habitudes de paiement. Et ceci plus particulièrement en France ou Mr Moreno va inventer la carte à puces. Bien avant les pays limitrophes (Allemagne, Italie) les Français vont devenir de fervents utilisateurs de la carte de crédit sous l’impulsion de la grande distribution qui découvre un moyen de paiement simple et sécurisé évitant la manipulation des espèces et   la gestion des chèques impayés. Et les techniques de paiement ne cessent d’évoluer avec l’arrivée de la carte de paiement sans contact et avec la possibilité de paiement par Smartphone.

Les sociétés de recouvrement ont également professionnalisé, leur approche la démarche par encaisseur dans le cadre de visite domiciliaire ayant peu ou prou disparu. Les Tribunaux se sont mis au numérique il est possible de déposer des injonctions de paiement en ligne et de régler les frais de greffe par carte de crédit. Le renseignement commercial s’est également mis au tout numérique proposant des informations financières plus ou moins fiables à un prix extrêmement bas, sonnant le glas de beaucoup d’enquêteurs.

Ce qui n’a pas changé c’est la lourdeur et le coût des actions judicaires plus particulièrement dans le Sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Grèce, Portugal). Il s’est développé une vaste zone de non droit pour ce qui concerne le recouvrement des dettes de faible montant qui ne peuvent quasiment pas être encaissées.

Les sociétés de recouvrement vont devoir s’adapter à ce nouvel environnement. Il est probable que la dématérialisation des transactions et des paiements va modifier en profondeur le crédit fournisseur qui risque de se réduire de manière drastique obligeant le commerce à chercher de nouvelles méthodes de financement.

Dans le secret d’une société de recouvrement et de ses méthodes.

Espèces

Dans le secret d’une société de recouvrement et de ses méthodes. Les termes de vautours, de requins, méthodes maffieuses et autres «  nom d’oiseaux «  sont souvent évoqués quand il s’agit de décrire une société de recouvrement. Qu’en est-il réellement ? Les sociétés de recouvrement s’enrichissent-elles sur le dos des gens en pratiquant des méthodes peu orthodoxes ou les sociétés de recouvrement font elle seulement leur Job ? Camille V. appelle exaspérée la société de recouvrement qui lui réclame 27.90 € pour une facture de radiologie impayée. Elle a déjà signalé plusieurs fois au cabinet médical que le paiement avait été effectué. Son interlocuteur Didier O. reste calme.il vérifie sur son écran et informe Camille V. qu’il lui suffit d’envoyer la preuve du virement pour que la lettre de mise en demeure devienne sans objet. Camille V. à déjà raccroché et prononce encore un juron bien senti avant de couper la communication. Celui qui recherche de la reconnaissance et de la considération pour son métier ferait mieux de ne pas travailler dans une société de recouvrement. L’image de marque de cette branche d’activité est désastreuse et celui qui réceptionne un courrier de mise en demeure dans sa boite aux lettres fait exploser sa tension artérielle. On recherche attitude positive ! Didier O. travaille depuis 15 ans comme chargé de recouvrement sédentaire il n’a rien d’un hooligan d’une brute épaisse, il est souriant et sportif d’apparence. Pour être embauché il a dû répondre aux critères suivants : calme, capacité de convaincre et vision positive de la vie. Un des secrets d’un recouvrement réussi est de réceptionner le dossier très tôt ce qui augmente considérablement les chances d’obtenir le paiement sans avoir à exposer des frais importants. Cette transmission par les entreprises de créances récentes fait que beaucoup de retards de paiement sont uniquement dus à des négligences ou à des absences par exemple pour congé. Un débiteur qui reçoit un courrier d’une entreprise de recouvrement est immédiatement sur la défensive. Selon un sondage 65 % des destinataires de ce type de courrier d’une société de recouvrement estiment que la somme réclamée n’est pas due. Les fournisseurs d’abonnements téléphoniques, les fournisseurs d’énergie ou les sociétés de crédit à la consommation recourent massivement aux services des sociétés de recouvrement. Il est faux de croire que les sociétés de recouvrement ne font qu’envoyer des lettres types pour lesquelles elles perçoivent des honoraires disproportionnés. Particulièrement pour les créances commerciales la société de recouvrement va devoir convaincre celui qui doit de l’argent de trouver un accord amiable avec son fournisseur voir parfois une remise partielle de la dette .Personne n’a intérêt à intenter une procédure judicaire comme le dit l’adage populaire un mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès. Les encaisseurs musclés et menaçant ne sont pas le propre des sociétés de recouvrement sérieuses. Il est de l’intérêt de la société de recouvrement de régler le dossier au plus vite et avec le moins de désagréments possibles pour ceux qui doivent de l’argent. Il est par contre anormal qu’en France le particulier de mauvaise foi ne supporte aucun frais et que pour les créances de faible montant (particulier ou professionnel) il n’existe pas de moyen pour en obtenir le paiement sans avoir à supporter des coûts considérables. Dans les pays nordiques la situation est différente et des frais importants sont dus même pour des dettes de faible montant. Il existe dans certains pays étrangers (Allemagne) des moyens de pression à même d’obliger au paiement de ces frais. Il existe par contre une personne satisfaite ce sera le client de la société de recouvrement qui va récupérer son dû.

GEVO RECOUVREMENT DE CREANNCES

 

Le recouvrement de créances impayées à l’étranger.

Le recouvrement de créances impayées à l’étranger est un parcours semés de difficultés et d’obstacles pour l’entreprise exportatrice. Il existe de nombreux dispositifs de garantie et d’assurance pour les clients qui se situent hors des frontières. Bien souvent ils ne sont pas adaptés à la réalité des affaires en matière de coût ou de réactivité. Le monde des affaires nécessite une décision rapide faute de perdre la commande. Développer son activité commerciale dans un pays étranger est complexe et fastidieux, et nécessite bien souvent de lourds investissements.
Quand une commande est enregistrée l’entreprise va souvent y donner suite même si le paiement n’est pas entouré des garanties suffisantes. La direction commerciale et la direction financière seront d’accord pour aller de l’avant car pour l’une elle voit par cette occasion une manière d’atteindre ses objectifs et pour l’autre une maniéré de couvrir les investissements à l’exportation.
Les financiers vont chercher à couvrir le risque en recherchant des informations financières qu’ils auront du mal à valider. Comment appréhender la forme juridique du client qui ne correspond pas à celles qui sont connues dans le pays d’origine. Comment appréhender la qualité de l’information fournie car là encore chaque pays a des règles particulières pour ce qui concerne les informations financières publiées ou non au registre du Commerce.
Les particularités d’un recouvrement de créances impayées à l’étranger ne seront pas abordées lors de la prise de décision quant à l’acceptation de la commande.
Puis de temps en temps le problème du paiement va se poser. Le client ne répond pas aux relances, il évoque des litiges de qualité du produit ou de livraison non conforme. Que faire pour le recouvrement de créances impayées à l’étranger ? Les choix sont multiples : intervention de l’avocat de l’entreprise qui fera appel à son correspondant local s’il en a un, visite domiciliaire par le commercial, intervention téléphonique du service comptable qui bien souvent se heurtera à la barrière de la langue et aux comportements spécifiques au pays de destination de la marchandise.
Le recouvrement de créances impayées à l’étranger sera efficace s’il est confié à un professionnel local. Attendre, donner des délais supplémentaires au client défaillant ne sont pas des attitudes à adopter.
En matière de recouvrement de créances impayées à l’étranger le temps est le plus grand ennemi. Chaque jour qui passe sans enregistrer le paiement augmente de manière exponentielle que le recouvrement de créances impayées à l’étranger soit un fiasco. L’intervention du professionnel de recouvrement a bien sur un coût mais il sera sans commune mesure avec le fait de passer en perte l’intégralité de la facture impayée.
Georges Vonfelt